le parcours
Par le poids du sac que je transporte, et où mille affaires s'y déposent. j'ai traversé des villages, traversé des forets flamboyantes, des déserts arides, des mers aux tempetes ravageuses, gravi des montagnes dont je ne voyais pas le sommet. Mon parcours de vie fut si simple et pourtant si compliqué. Solitaire il est vrai, même accompagnée.
Alors je m'arrete un peu au détour d'un chemin, dans un pré à l'herbe fraiche, pres d'un ruisseau ou remplir ma gourde. Je me lave de mes efforts. je passe un moment à respirer, je regarde le chemin dans cet espoir désespéré de voir quelqu'un arriver. Je ne vois personne arriver.
L'espoir fou me laisse entendre parfois une voix, me laisse dessiner à l'horizon du chemin une silhouette qui s'approche. Pourtant, peut être ai-je mal vu, je me frotte les yeux.... aucun bruit de pas retentissant ne se fait entendre... alors je baisse mon regard et je songe.
Je perds espoir.
Je ne suis pas lutteuse. je ne suis pas armée. Je vais au devant la peur au ventre et animée de mes yeux attentifs à chaque bosquet, ou peut être surviendra-t-elle ? ce ne sont que des bruits de la nature jusqu'a présent...
Un jour , je suis arrivée à un croisement. Je me suis arrêtée un moment. Elle était la.
Elle a commencé à parler. j'écoutais sagement, plutôt impressionnée, elle avait fait un long parcours., elle était bien plus fatiguée que moi. Je n'ai pas su lui donner les ingrédients pour lui redonner de la force. Alors elle est partie les chercher ailleurs.
Nous avons pris des chemins différents qui pourtant ne nous éloignaient pas trop. Je l'avais toujours dans mon regard au loin. je la cherchais par moments du regard, est ce qu'elle se retournerait un peu ? elle se retournait parfois. Elle me criait quelque chose mais je n'entendais pas, et j'avais beau lui dire que je n'entendais pas et que je voulais lui parler aussi... nous étions trop loin, il y avait du bruit autour aussi... ça n'aide pas forcément... Le vent emportait nos mots...
J'ai continué à marcher et elle aussi. Chacune de notre coté. J'ai rencontré une guide, qui m'a fait me reposer, qui m'a écouté et soulagé des blessures à mes pieds. Qu'il était temps de me reposer, de prendre soin de moi, de me laisser faire à me laisser soigner.
J'ai posé à nouveau mon sac, j'ai accepté. Mais au fond de moi, cette flamme se ravivait sans cesse, celle de vouloir reprendre la route parce que j'avais au fond de moi, l'envie de reprendre la route pour voir si je croiserais de nouveau le chemin de cette fille si fatiguée... j'avais ramassé les ingrédients nécessaires...